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Créée depuis deux ans, une association de familles dont les parents sont en maison de retraite lance un projet d'association nationale. Reportage à Saint-Maur (Val-de-Marne).



Difficile d'échapper à l'émotion devant les visages de Bernard, Florence, Danielle et Michel lorsqu'ils évoquent leurs mères et grand-mères. Plane comme un désir de s'expliquer, ou plut?t d'exorciser les paroles culpabilisantes de Jacques Chirac prononcées après le drame de la canicule cet été. " Il est nécessaire que notre société devienne plus responsable et plus attentive aux autres... " avait osé le président de la République. En substance : " Famille, occupez-vous de vos vieux, nous, on en fait assez. "

C'est avec la conviction qu'" à plusieurs, on est plus forts ", que Bernard Liot, Florence Landry, Danielle Jacknovitz et Michel Servais ont décidé de créer, en 2001, l'Association des familles de l'Abbaye des bords de Marne et de la cité verte (AFABEC). Une structure qui rassemble des fils ou filles de résidents de trois maisons de retraite du Val-de-Marne, situées à Saint-Maur, Boneuil et Sucy-en-Brie. L'objectif de l'association : représenter les familles au conseil d'établissement de la maison de retraite, être un interlocuteur privilégié pour la direction, militer pour l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) auprès des élus régionaux et nationaux mais aussi échanger afin de mieux faire face à sac a main lancel soldes la difficulté de se séparer d'une mère, d'un père... " Nous voulons nous battre pour nos a?nés car nous aussi, nous serons vieux, confie Florence Landry, trente-huit ans et présidente de l'AFABEC. Ma grand-mère a travaillé plus de quarante ans de sa vie, a payé des imp?ts et le gouvernement nous dit qu'on oublie nos a?nés... C'est scandaleux ! "

Le droit à la parole, se battre pour que la situation ne s'aggrave plus. Une volonté qui pourrait faire des petits, puisque l'association souhaite s'étendre au niveau national. " abercrombie outlet online Nous aimerions créer une hogan italia online association de responsables d'associations de familles afin de construire une représentativité nationale, confie Bernard Liot. Mais nous n'en sommes encore qu'à chercher le nom. " Une précieuse idée, comme une réponse à Jacques Chirac. Comme une nécessité après les disfonctionnements nike destock We know Paltrow révélés par la canicule de cet été. " Ma mère est ici à Saint-Maur. Et mon père a été malade d'Alzheimer pendant douze ans, raconte Michel, soixante-cinq ans. J'étais là cet été et je peux vous dire que le personnel courrait dans tous les sens pour faire face à la crise. Il a été remarquable. Déjà en barbour paris magasin surcharge de travail en temps normal, les t?ches ont été décuplées. "

Dans la bibliothèque aérée de la maison de retraite de Saint-Maur, un modèle d'établissement public qui accueille 200 résidents pour 120 salariés, Florence Landry raconte sa grand-mère : " C'est elle qui a décidé d'entrer dans la maison de retraite. Moi, je voulais plut?t lui proposer un foyer logement. Mais un soir, elle est tombée chez elle et s'est blessée. Depuis qu'elle est à la maison de retraite de Sucy-en-Brie, elle a retrouvé le sourire, son dynamisme et sa mobilité. Chez elle, elle ne marchait pratiquement plus. " Après You may also experience hair loss as metabolism speeds up avoir été appelé pour la troisième fois en pleine nuit par un voisin, Bernard Liot a d? hogan outlet online shop Les pour sa part convaincre ses parents de la nécessité de rentrer en maison de retraite. " Mon père était réticent. Mais ma mère, hogan scarpe qui avait la charge des t?ches ménagères, boutique nike tn en ligne n'y arrivait plus. "

Lutter contre les mots qui font mal, comme hospice et mouroir. Lutter pour la réhabilitation de certains établissements et la fermeture d'autres aux pratiques scandaleuses. Stopper la dégringolade et prendre à bras le corps la réalité d'une société qui vieillit. Et qui a le louis vuitton borse outlet devoir d'accompagner ses a?nés dans leurs derniers souffles de vie. " Nous parlons aujourd'hui de lieu de vie, précise Danielle Jacknovitz, soixante ans. Ma mère sac a main chanel pas cher vivait à deux étages en dessous de chez moi. Depuis la mort de mon père et de mon frère, elle était repliée sur elle-même. Un week-end où je me suis absentée, mon gendre qui lui apportait le journal l'a retrouvée par terre, dans un bain de sang. Elle est restée sept heures comme cela. À l'h?pital, on me l'a donné pour mourante. Je me suis battue et j'ai trouvé une place ici. Cela n'a pas été facile. J'en ai fait une dépression. Mais je n'avais pas d'autres solutions. "

À l'étage, Cécile Pouessel, quatre-vingt-quinze ans, la maman de Danielle, accueille sa fille avec le sourire. Dans sa chambre ensoleillée, elle semble détendue et feuillette un magazine. Accrochée au sac lancel solde mur, une photo de ses deux arrière-petites-filles. " En novembre dernier, nous nous sommes réunis en famille ici autour de maman, dans une salle de la résidence, raconte Danielle. Cela faisait quinze ans que ce n'était pas arrivé. louis vuitton outlet milano Ma mère a retrouvé du tonus, avec sa chaise roulante, elle s'inquiète de la vie des autres. " À l'étage d'en dessous, Michel, 65 ans, militant associatif tous azimuts, visiteur de prison, bénévole en accueil de jour à la résidence, est heureux de présenter sa mère, Suzanne Servat, 91 ans. " Elle a été touchée par deux hémiplégies dont la dernière date de décembre dernier. " Depuis, Suzanne gr?ce à l'orthophoniste et au kiné remarche et reparle. Très élégante, elle va chez le coiffeur installé dans la résidence et chez le manucure. " Nous ne voulons pas défendre seulement nos parents, précise Michel. Mais sans faire d'angélisme, on veut lutter contre les mauvais esprits qui cherchent à culpabiliser les familles et qui opposent sans cesse les maisons de retraite au maintien à domicile. "

Aujourd'hui, la résidence de Saint-Maur possède dix-sept logements vides faute de personnel supplémentaire. L'AFABEC aurait réussi à se faire entendre du secrétaire d'?tat aux Personnes ?gées, Hubert Falco, au sujet de l'APA, que le gouvernement actuel souhaitait orienter davantage vers à domicile, au détriment des maisons de retraite. " Une place en maison de retraite co?te 2 000 euros par mois en moyenne. Sans l'aide maintenue de l'APA, des milliers de familles n'auraient plus les moyens de payer, explique Bernard Liot. Nous nous sommes également battus contre la décision de la reprise sur héritage des bénéficiaires de l'APA. Il était inacceptable que des parents dont l'appartement est le plus souvent le seul bien qu'ils puissent léguer à leurs enfants, soient privés de ce bien et de cette transmission. "

Hubert Falco s'est dit sensible à l'argument. L'association a de beaux jours devant elle.

Maud Dugrand

Florence Landry, présidente de l'AFABEC : 01 45 90 30 40 ou